Loulou, notre poète préféré, rend hommage aux victimes de la 2ème guerre mondiale en écrivant un très joli poème...
Et ce fut un grand moment d'émotion en ce 8 mai lors de sa lecture par un groupe de Jeunes Sirosiens devant le Monuments aux morts.
Nous vous invitons à le lire [...]
Après la guerre
Sur la stèle des
morts de la seconde guerre,
Seuls deux noms sont
inscrits mais deux de trop pourtant.
Pour l’un c’est
Tabarlet, un enfant de la terre,
Un enfant de Siros qui partit à vingt ans.
Sa vie s’arrêta net
aux marches des Ardennes
Tué à l’ennemi, comme
on disait alors ;
Mourir pour la
Patrie, glorifiait toute peine
Mais ce n’était
jamais qu’un piètre réconfort.
En mai quarante cinq,
on signa l’armistice
La guerre était
finie, on revivait en paix
Mais il y avait
encor’ de grands feux d’artifice
Sur les lieux des
combats quand la mine restait.
C’est ainsi que Karl
Hahn, d’une contrée lointaine,
Vint à mourir chez
nous, victime du devoir.
Il déminait les sols,
des plages et des plaines,
Quand la mine explosa
et que vint le trou noir.
D’autres, plus
chanceux, survécurent au drame
Qui vit tant de
malheurs terrasser le pays.
Ils suivirent des pas
comme on suit une trame
Pour se trouver un
jour prisonniers des nazis.
Ils peinèrent cinq
ans au pays d’Allemagne,
Marcel, Louis, Honoré,
Popol, Pierre et Charlot,
Avant de revenir tout
près de leurs montagnes
Goûter la liberté,
chacun suivant son lot.
On ne peut oublier, en
leur rendant hommage,
Celui qui ne fut
point reconnu prisonnier,
Qui osa s’évader,
avec un grand courage,
Mais n’eut pas droit,
non plus, au titre d’évadé.
Joseph sauta du train
roulant encore en France,
Il aurait dû sauter
sitôt passé le Rhin.
Il s’en trouvait
aigri, parfois avec souffrance,
Mais en parlait très
peu, seulement vers sa fin.
Un quatrain pour
finir et dire l’injustice
De ne jamais parler
des femmes de soldats.
Elles firent pourtant
beaucoup de sacrifices
Et leur dire merci
est un devoir, je crois.
Loulou Mandère 26 avril 2014
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