vendredi 9 mai 2014

Hommage aux victimes de la 2ème guerre mondiale




Loulou, notre poète préféré, rend hommage aux victimes de la 2ème guerre mondiale en écrivant un très joli poème...
Et ce fut un  grand moment d'émotion en ce 8 mai lors de sa lecture par un groupe de Jeunes Sirosiens devant le Monuments aux morts.




Nous vous invitons à le lire [...]


       Après la guerre


Sur la stèle des morts de la seconde guerre,
Seuls deux noms sont inscrits mais deux de trop pourtant.
Pour l’un c’est Tabarlet, un enfant de la terre,
Un enfant de Siros  qui partit à vingt ans.
Sa vie s’arrêta net aux marches des Ardennes
Tué à l’ennemi, comme on disait alors ;
Mourir pour la Patrie, glorifiait toute peine
Mais ce n’était jamais qu’un piètre réconfort.

En mai quarante cinq, on signa l’armistice
La guerre était finie, on revivait en paix
Mais il y avait encor’ de grands feux d’artifice
Sur les lieux des combats quand la mine restait.
C’est ainsi que Karl Hahn, d’une contrée lointaine,
Vint à mourir chez nous, victime du devoir.
Il déminait les sols, des plages et des plaines,
Quand la mine explosa et que vint le trou noir.

D’autres, plus chanceux, survécurent au drame
Qui vit tant de malheurs terrasser le pays.
Ils suivirent des pas comme on suit une trame
Pour se trouver un jour prisonniers des nazis.
Ils peinèrent cinq ans au pays d’Allemagne,
Marcel, Louis, Honoré, Popol, Pierre et Charlot,
Avant de revenir tout près de leurs montagnes
Goûter la liberté, chacun suivant son lot.

On ne peut oublier, en leur rendant hommage,
Celui qui ne fut point reconnu prisonnier,
Qui osa s’évader, avec un grand courage,
Mais n’eut pas droit, non plus, au titre d’évadé.
Joseph sauta du train roulant encore en France,
Il aurait dû sauter sitôt passé le Rhin.
Il s’en trouvait aigri, parfois avec souffrance,
Mais en parlait très peu, seulement vers sa fin.

Un quatrain pour finir et dire l’injustice
De ne jamais parler des femmes de soldats.
Elles firent pourtant beaucoup de sacrifices
Et leur dire merci est un devoir, je crois. 


Loulou Mandère 26 avril 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire